L'ivresse m'a pris....
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Cheb Khaled - Detni sekra ~ "l'ivresse m'avait pris"
Presque 3h00 du mat, du fond de ma profonde fatigue, ma main se dirige vers le lecteur CD. Mettre le track 12. Et me rendormir. Essayer...
Rester dans cet entre deux. Entre rêve et réalité. Entre bonheur de n'être rien. Entre malheur d'être quelque chose. Et puis. La retenir dans ma réalité. Ne pas lui lâcher la main. Pas maintenant... Pourquoi la première pensée que j'ai est pour elle ? .....
Peut-être parce que je discutais avec elle hier. Des pensées. Une caresse. Un souffle sur son cou. Puis le vent... Pas grand chose en somme. Me redresser. Coller mon dos sur le mur froid. Ecouter, la tête entre mes mains, cette musique qui transforme mon coeur en enclume. Qui me fait penser. Qui me rend ivre d'une profondeur incomprise...
Mes yeux sont fatigués. Mes yeux sont collés. Il suffirait de quelques larmes. Quelques une. Mais je briserais le charme de cet entre deux où ma vie est encore là, me montrant des images que je comprend encore... Je briserais mon ivresse déjà brisée.
Car l'ivresse m'avait pris. J'ai dansé sur des plafonds d'étoiles qui tournaient, tournaient autour de ma propre folie, vite, très vite. J'ai ri, j'ai crié jusqu'à rire des phrases. Jusqu'à vomir mes doutes. J'ai marché, ivre de toute nuit, dans les coins les plus sombres de sa vie. Je suis monté sur des tables et j'ai sourit à ma propre espérence... J'ai écris, ivre de ma naîveté, les plus belles page de ma vie. Ivre de ne plus l'être. Ivre de mes erreurs, de mes doutes, de mon idéal. Et tomber face contre terre, ivre de ses peurs. Ivre, vivre libre. Trouver à taton les clés de son bonheur. Avoir la vue troublé par des larmes dont on sent le sel jusqu'au fin fond de sa solitude. Rire jusqu'à éclater. Rire jusqu'à oublier. Rire jusqu'à lâcher prise... Voir des couleurs que seul l'ivresse peut vous montrer. Frôler ses doigts et sentir ses sens vibrer comme autant de cordes. Vibrer, délivrer sa folie pour qu'elle emplisse l'espace, tout l'espace. Celui qui reste et celui qui ne reste plus. Ivresse d'un détenu épris de sa prison. Ivresse d'un homme qui écrit au bord de sa raison. les barreaux qu'on se met ont-t-elles des failles? Un geste, un seul et ils disparaitraient...
Se réveiller juste un peu plus tard. Le réveil d'un homme ivre d'avoir trop cru. Beaucoup trop cru...
Il est 3h30. L'appel à la prière du Fajr du Vendredi.
C'est à ce moment là que j'ai pu pleurer.